Télé-EEG : bien plus qu’un simple enjeu technologique - 13/03/15
Résumé |
Les électroencéphalogrammes (EEG) ont connu une évolution notable ces dernières années, ces examens étant davantage réalisés en milieu hospitalier, probablement du fait de leur faible rémunération vis-à-vis de leur durée de réalisation. Par ailleurs, le nombre de médecins capables de les interpréter reste faible relativement à la demande d’examens. L’accès à ces examens est ainsi fortement lié à la localisation géographique des patients.
Une solution permettant de compenser la difficulté d’accès à ces examens consiste à utiliser les outils de télémédecine, les EEG étant en effet télétransmissibles et interprétables à distance. Depuis plusieurs années, se sont ainsi développés divers moyens de transmission des EEG, de manière plus ou moins rationnelle et cordonnée. Certains centres hospitaliers ont réussi à créer de véritables réseaux de télétransmission des EEG mais le développement de ces réseaux se heurte à diverses difficultés administratives et financières.
L’acte de télé-EEG est un acte médical à part entière qui répond aux même exigences de qualité qu’un examen interprété localement, tant sur les indications, la formulation de la demande médicale que sur l’interprétation médicale fournie. Il est soumis aux même obligations de moyens et de qualité. Il doit s’inscrire dans une organisation médicale (« réseau médico-technique ») et suivre toutes les règles et les recommandations de bonnes pratiques. Cette organisation doit faire l’objet d’un modèle économique associant couverture des frais de réalisation de l’enregistrement, du fonctionnement du réseau de télétransmission et la rémunération du médecin neurophysiologiste interprétant l’enregistrement. La mise en œuvre de cette organisation doit faire l’objet d’une convention entre toutes les parties concernées : médecins, directions des établissements de santé, prestataires de télétransmission. Cette convention a pour objet de fixer les règles de fonctionnement, de financement et de formation continue des partenaires. Le dispositif de télétransmission des EEG doit respecter les règles de sécurité et de confidentialité, la traçabilité et l’archivage des demandes et des comptes-rendus.
Informations complémentaires |
Cet exposé est inspiré des recommandations françaises sur l’EEG (SNCLF et LFCE).
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Vol 171 - N° S1
P. A217 - avril 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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